Par Isabelle Bougie Infirmière Clinicienne Et Conseillère En Santé Et Sécurité Du Travail
Prendre soin des autres est la base de tout métier œuvrant avec l’humain. Depuis quelque temps, les médias de toutes sortes nous inondent de témoignages de professionnels qui se disent dépassés par leurs conditions de travail, épuisés par le nombre d’heures passées loin des siens, accablés par la réaction des gestionnaires et écrasés par des sentiments d’impuissance et de non-compréhension de nos supérieurs. L’épuisement professionnel collectif nous guette.
Qui n’a pas vu une publicité ou un pourriel en lien avec le lâché prise, la dépression et autres infos non sollicitées qui, sans l’avouer, nous fais un peu rêver. Pourquoi, est-il devenu inimaginable d’être zen et détendu après une journée bien remplie ? Le 12 janvier 2016, Martin LaSalle écrit dans un document intitulé : « Près d’un salarié sur quatre souffre de détresse psychologique au Québec. » : « près de 24 % des salariés disent éprouver une détresse psychologique, tandis que 6 % souffrent de dépression et 4 % d’épuisement professionnel. Et, parmi les sous-dimensions de l’épuisement professionnel, l’épuisement émotionnel touche 12 % des employés, le cynisme 8 % et l’inefficacité professionnelle 11 %. C’est ce qui ressort d’une recherche1 menée par les professeurs Alain Marchand et Pierre Durand, de l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal et chercheurs à l’Institut de recherche en santé publique de l’UdeM (IRSPUM), ainsi que Marie-Ève Blanc, professionnelle de recherche à l’IRSPUM. »
Au niveau de la CNESST*, un ouvrage complet intitulé : « statistique sur les lésions attribuables au stress en milieu de travail 2012-2015 » nous fond part, en long et en large de plus de 300 pages de données à faire pleurer. Des données et des statistiques en lien avec l’épuisement professionnel, nous pourrions vous en citer des centaines, et ce pour tous les types de métiers, enseignants, professeurs, psychologues, médecins, thérapeutes de toutes sortes pour ne nommer que ceux-là. Toutes plus alarmantes les unes des autres.
C’est ce pour quoi nous voulons vous offrir des pistes de solution et de prévention. Pourquoi ne pas PRENDRE SOIN DE SOIS AVANT DE PRENDRE SOIN DES AUTRES? Cela en est même une obligation, au niveau de nos codes d’éthique respectifs, afin d’être des professionnels optimaux. Soyons honnête, étant en situation de stress négatif, nos conseils ainsi que nos actes ne sont pas à leurs apogées. Voici quelques pistes et solutions pour être des professionnels en santé.
D’abord et avant tout, il faut reconnaître nos limites. Vous n’êtes pas obligé de le dire à tout le monde. Commencer par soi-même et agir en conséquence est la preuve même de l’authenticité et du professionnalisme. Se dire : « là, ça suffi, je n’en peux plus. » Il est déjà trop tard. Il est bien en soi d’avoir marqué sa limite, mais il est important d’être apte à reconnaître ses limites AVANT que celles-ci n’arrivent. Parlez-en à n’importe qui ayant fait un burn-out / épuisement professionnel. Ils vous le diront, « plus jamais je ne veux me retrouver dans cette situation à nouveau ».
Une saine hygiène de vie, même si nous le savons tous, il faut concrètement le faire. Nous ne vous demandons pas de vous lancer dans un programme de mise en forme, mais de vous faire votre propre programme personnalisé à votre cerveau à vous. Éviter l’empiétement de vie professionnelle et vie personnelle. À moins d’avoir un métier où la vie d’un autre dépend RÉELLEMENT de nous. Autorisez-vous, à TOUS LES JOURS un moment pour vous. Votre famille et vous-même en serez reconnaissants.
Maintenez des conditions de travail saines, c’est-à-dire, un horaire de travail convenable et une charge et des responsabilités selon vos véritables capacités. Vous serez même respecté en affirmant : « Si je veux être optimal pour ma clientèle ou mon travail. Je dois dire STOP. » Dès cet instant, le stress négatif diminuera. Ne pas confondre ici le stress positif en lien avec un gros contrat, avec le stress négatif d’un contrat qui ne nous apportera rien au bout de ligne. Cette notion sera développée dans notre prochain article intitulé « AAAAH, le Stress! »
Donc, pour résumer, nous devons : reconnaître nos limites, comprendre notre problème et prendre en considération les facteurs liés à notre travail. Se connaître, pour déceler nos signes et symptômes ; être honnête avec soi-même. Soyez honnête, une bonne soirée entre ami(es) ou une heure d’activité préférée est souvent plus relaxante que dormir une semaine dans le sud, sans jamais voir le soleil tellement vous étiez épuisé !
Vous avez pris connaissance avec notre site : Vous êtes déjà sur la bonne voie pour être un gestionnaire proactif qui a à cœur la santé psychologique de ses collègues et employé. De par ce fait, vous êtes déjà en mode solution. En contactant nos professionnels, autant pour la formation que pour un service personnalisé. Vous en sortirez grandi.
Sur ce, prenez une pause et allez bouger un peu, après nous avoir contactés via courriel à : info@gestionpsychologiesante.ca
Bonne journée !
Références :
- https://www.strategiesdesantementale.com/
- https://www.strategiesdesantementale.com/
- https://www.cnesst.gouv.qc.ca/
- https://ordrecrha.org/
- https://nouvelles.umontreal.ca/
*CNESST : Commission des normes, de l’équité et de la santé et sécurité au travail.